Le “Comité pour la Justice” (CFJ) a publié son deuxième bulletin de surveillance des élections présidentielles tunisiennes, dans le cadre de son projet “Le Droit aux Élections Libres”. Ce bulletin couvre les activités et pratiques du processus électoral du 8 au 15 août 2024.
Le bulletin offre un aperçu des développements récents dans le processus électoral des élections présidentielles en Tunisie, en mettant en évidence des violations significatives des droits civils et politiques, ainsi que des infractions à la loi électorale. Il se concentre sur les défis continus auxquels sont confrontés les candidats et les actions prises par les autorités qui compromettent l’intégrité du processus électoral.
Le bulletin aborde l’annonce faite par l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) le 10 août, qui a donné son approbation préliminaire à trois candidats présidentiels sur 17 candidatures: le président actuel Kais Saied, le secrétaire général du Parti du Mouvement Populaire, Zouhair Magraoui, et l’activiste politique Ayachi Zammal.
Il note également l’intimidation continue des candidats et de leurs partisans, comme dans le cas du candidat potentiel Karim Gharbi (connu sous le nom de “Kaddourim”), et la condamnation par contumace d’un autre candidat potentiel, Naji Jalloul. Même le candidat officiellement accepté, Ayachi Zammal, a été convoqué pour enquête en raison de ses opinions! De plus, l’écrivain politique et activiste Safi Saied a publié une déclaration annonçant son retrait de ce qu’il a décrit comme une “élection simulée.”
En outre, le Syndicat des Journalistes Tunisiens a mis en garde contre un climat “rempli d’intimidation” en ce qui concerne la couverture médiatique des élections présidentielles, en raison de l’autorité et de la surveillance exercées par l’ISIE sur cette couverture médiatique.