Le Comité pour la Justice (CFJ) a documenté une tentative de suicide de l’activiste politique tunisien Moassab Al-Gharbi alors qu’il était détenu à la prison civile d’Oudhna, où il se serait ouvert les veines pour protester contre sa détention arbitraire continue sans fondement juridique.
Âgé de 30 ans et titulaire d’un master en droit, Al-Gharbi est emprisonné depuis juillet 2024 sur la base d’accusations infondées, notamment de « complot » et « outrage au Président de la République » — dans une affaire largement perçue par les observateurs comme étant motivée politiquement.
Il est en grève de la faim depuis le 12 janvier 2025 pour protester contre le retard des autorités à le libérer malgré l’absence de toute preuve matérielle dans son dossier.
Le CFJ condamne fermement les conditions sévères qui ont poussé Al-Gharbi à cet acte désespéré, appelant à une enquête urgente et impartiale sur l’incident, à l’identification des responsables de la violation de ses droits fondamentaux, ainsi qu’à des mesures pour garantir leur responsabilisation.
Le CFJ appelle également à l’instauration de conditions de détention conformes aux normes internationales et onusiennes en matière de santé, de bien-être psychologique et de conditions de vie, ainsi qu’à la libération immédiate et inconditionnelle d’Al-Gharbi, soulignant que sa détention continue constitue une violation flagrante du droit international des droits de l’homme.
