Le Comité pour la Justice (CFJ) a rapporté que le détenu politique tunisien Jawhar Ben Mubarek a entamé une grève de la faim illimitée dans la matinée du dimanche 30 mars, en protestation contre le recours persistant aux procès à distance et le refus de son droit de comparaître physiquement devant le tribunal pour assurer sa défense.
L’équipe de défense juridique des détenus politiques dans l’affaire dite de « conspiration » a confirmé que Ben Mubarek rejette les accusations mensongères portées contre lui et considère que le procès à distance constitue une violation de son droit à un procès équitable. Il a également démenti l’allégation fabriquée selon laquelle il aurait refusé d’assister à l’audience du 4 mars, affirmant qu’il avait seulement exigé une présence physique dans une véritable salle d’audience, et non une apparition symbolique depuis la prison.
Le CFJ exprime sa pleine solidarité avec Ben Mubarek, déclarant que l’insistance des autorités tunisiennes à recourir aux procès à distance aggrave la violation des garanties judiciaires. Le comité réaffirme son soutien à sa grève de la faim et tient les autorités responsables de garantir sa sécurité, appelant à sa libération immédiate et inconditionnelle, ainsi qu’à celle de tous les autres détenus dans cette affaire.