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Tunisie: Le CFJ condamne l’ouverture d’une enquête contre le journaliste Mohamed Bou Ghaleb dans une nouvelle affaire et appelle à la fin de son ciblage

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Le Comité pour la Justice (CFJ) a suivi l’ouverture d’une enquête contre le journaliste tunisien Mohamed Bou Ghaleb dans une nouvelle affaire découlant d’une plainte déposée par un professeur universitaire à propos d’une publication qu’il avait faite sur une plateforme de médias sociaux.

Cette enquête a suivi la décision de la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, le jeudi 20 février 2025, de libérer Bou Ghaleb et de reporter l’affaire au 21 avril de la même année.

Bou Ghaleb avait été déféré devant la chambre criminelle alors qu’il était en détention après qu’une audience ait été programmée pour examiner l’affaire. Son équipe de défense a demandé un report pour préparer sa défense et a déposé une requête en libération, que le tribunal a approuvée, ordonnant sa libération et le report de l’affaire.

Il convient de noter qu’il s’agit de la deuxième affaire de ce type à laquelle le journaliste Mohamed Bou Ghaleb est confronté. Il avait précédemment été condamné à six mois de prison dans une autre affaire, peine qui a ensuite été portée à huit mois. L’affaire en cours est fondée sur l’article 24 du décret n°54 relatif à la prévention de la cybercriminalité.

Le CFJ condamne le ciblage délibéré du journaliste tunisien Mohamed Bou Ghaleb, affirmant que les poursuites judiciaires engagées contre lui constituent une violation flagrante de ses droits à la liberté d’opinion et d’expression. Le comité appelle à la fin de toutes les mesures arbitraires à son encontre et exige l’abandon des charges retenues contre lui, qui sont liées à ses commentaires sur les réseaux sociaux.

Le CFJ exprime également son inquiétude face à la poursuite du ciblage des journalistes en Tunisie, notamment en raison de l’utilisation fréquente de lois telles que le décret n°54 sur la prévention de la cybercriminalité, qui est de plus en plus employé pour restreindre la liberté d’expression et poursuivre les journalistes. Le comité souligne que de telles pratiques vont à l’encontre de la Constitution tunisienne et des conventions internationales garantissant la liberté de la presse et les droits de l’homme.

Le CFJ exhorte les autorités tunisiennes à respecter la liberté de la presse et à garantir un environnement sûr pour que les journalistes puissent exercer leurs fonctions sans crainte de poursuites ou d’intimidation. Le comité a également appelé à une révision des lois susceptibles d’être utilisées contre les journalistes afin de les aligner sur les normes internationales en matière de droits humains.

For more information and media requests or inquiries, please get in touch with us (+41229403538 / media@cfjustice.org)

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