Le journaliste Haitham Al-Maki, connu pour son plaidoyer en faveur du droit de partager l’information, et la professeure universitaire Dr. Salwa Al-Sharfi, ancienne directrice de l’Institut de presse et des sciences de l’information, ont reçu une convocation de la Garde nationale d’El-Aouina pour comparaître devant la cinquième brigade centrale de lutte contre les crimes des technologies de l’information et de la communication, le matin du vendredi 21 mars.
La convocation était basée sur des publications postées sur leurs comptes personnels sur les réseaux sociaux. L’enquête contre « Al-Maki » s’inscrit dans le cadre de poursuites judiciaires continues contre lui depuis l’année dernière, où il avait déjà été accusé en vertu de l’article 24 du décret 54 relatif à la lutte contre les cybercrimes. Cela faisait suite à une plainte déposée par l’hôpital Habib Bourguiba de Sfax après une publication d’Al-Maki concernant la capacité de l’hôpital à accueillir les corps de migrants africains.
Le Comité pour la justice (CFJ) condamne fermement ces poursuites, affirmant qu’elles « ciblent des journalistes et des universitaires pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression. » Le comité met en garde contre « la poursuite des violations des droits humains perpétrées par les autorités à travers des lois répressives comme le décret 54, visant à intimider les citoyens et à réprimer les opinions dissidentes. »