La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a publié un communiqué de presse exprimant sa profonde inquiétude face à l’escalade de la violence policière au Sénégal, où des cas d’utilisation excessive de la force par des agents de sécurité ont été enregistrés, entraînant la mort de trois personnes dans les villes de Rosso et de Dakar.
Selon le communiqué, un jeune homme est décédé à la fin du mois de juin à Rosso à la suite d’une opération menée par les forces de sécurité. Quelques jours plus tard, deux autres jeunes hommes ont perdu la vie dans le quartier de Cambérène à Dakar dans des circonstances similaires. Bien que les détails restent encore quelque peu flous, les premières preuves suggèrent l’implication des forces de sécurité dans ces incidents.
La Commission a condamné dans son communiqué tout usage excessif de la force, le considérant comme une violation grave du droit à la vie et à la sécurité, tel qu’énoncé dans la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
La Commission a également exprimé sa condamnation de l’utilisation d’un jeune homme comme bouclier humain par des policiers lors des affrontements qui ont eu lieu après ces événements tragiques, considérant ces actions comme des violations flagrantes de plusieurs dispositions de la Charte africaine, y compris l’article 4, qui consacre le droit à la vie, et l’article 5, qui garantit le respect de la dignité humaine.
D’autre part, la Commission a salué la réaction du Président de la République du Sénégal, M. Bassirou Diomaye Faye, qui a ordonné l’ouverture d’enquêtes complètes et indépendantes sur ces incidents, soulignant l’importance de cette étape pour garantir la responsabilité des personnes impliquées et l’application de sanctions appropriées.
En conclusion, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a appelé le gouvernement sénégalais à prendre des mesures pour garantir que de tels incidents ne se reproduisent pas, y compris l’organisation de sessions de formation pour les forces de police sur la base des principes énoncés dans les directives africaines concernant l’arrestation et la détention.