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Mali: Les Nations Unies condamnent fermement des exécutions sommaires et des disparitions forcées survenues dans le pays

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Des experts des Nations Unies ont exprimé aujourd’hui leur profonde indignation face aux rapports faisant état d’exécutions sommaires et de disparitions forcées touchant des dizaines de personnes au Mali, mettant en garde contre le fait que ces violations graves pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, surtout si elles s’avèrent faire partie d’attaques systématiques dirigées contre des civils.

Les experts ont insisté sur la nécessité d’ouvrir immédiatement des enquêtes indépendantes, impartiales et transparentes sur ces incidents, soulignant que le manquement des autorités maliennes à cette obligation constituait en soi une violation du droit à la vie.

Les Nations Unies ont appelé le gouvernement malien à assumer ses responsabilités conformément au droit international, en exigeant que soient tenus responsables ceux qui sont coupables de ces violations, qu’il s’agisse de personnels militaires ou de sécurité locaux ou étrangers, notamment ceux affiliés au groupe russe Wagner.

Concernant les détails de l’incident, des rapports indiquent que les forces armées maliennes ont arrêté environ 100 hommes appartenant au groupe ethnique des Peuls (Fulani) le 12 avril dernier, avec l’appui d’éléments du groupe Wagner. Après avoir été soumis à la torture et à des interrogatoires dans le camp militaire de Koulako, des dizaines d’entre eux ont été exécutés, et leurs corps ont été retrouvés éparpillés près du camp une semaine après leur disparition, tandis que le sort de plus de 60 individus reste inconnu, suscitant une inquiétude internationale croissante quant à la nature des opérations de sécurité menées dans le pays.

De son côté, l’armée malienne a nié, dans un communiqué officiel publié le 28 avril, avoir pris pour cible des civils, affirmant que ses opérations militaires visaient uniquement ce qu’elle a qualifié de « groupes terroristes ». Toutefois, des experts internationaux ont mis en doute la crédibilité de cette déclaration, en soulignant des preuves solides indiquant des ciblages arbitraires de civils non impliqués dans des hostilités.

Les experts ont souligné l’importance du rôle de la Cour pénale internationale dans le suivi de ces violations, notamment depuis que le Bureau du procureur a ouvert une enquête antérieure sur la situation humanitaire au Mali dès 2013. Ils ont insisté sur le fait que l’absence de responsabilisation des auteurs de ces crimes renforcerait le phénomène de l’impunité, menacerait la stabilité régionale, et pourrait servir de prétexte pour recruter davantage de sympathisants au sein des groupes extrémistes. Les experts ont appelé la communauté internationale à soutenir les efforts visant à faire triompher la justice et protéger les civils au Mali.

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