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Mali: Des experts de l’ONU mettent en garde les autorités transitionnelles contre la restriction des activités des partis politiques

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Des experts indépendants des Nations Unies ont averti, dans un communiqué publié mercredi 7 mai 2025, le gouvernement de transition au Mali que la décision de suspendre les activités des partis politiques constitue une grave violation des droits fondamentaux et des principes démocratiques.

Le Conseil des ministres malien avait adopté le 30 avril un projet de loi supprimant des garanties essentielles de participation politique, suivi le 7 mai d’un décret suspendant les activités des partis politiques « jusqu’à nouvel ordre ».

Les experts ont affirmé : « Ce décret doit être immédiatement abrogé. Si ce projet de loi devient une loi, le Mali violera ses obligations internationales, notamment en matière de liberté de réunion et d’expression. »

Malgré les affirmations des autorités de transition selon lesquelles ces mesures visent à limiter la « prolifération des partis politiques », les experts ont souligné que des règles électorales légitimes — telles que des conditions d’enregistrement basées sur les résultats électoraux précédents — suffisent pour atteindre cet objectif. Ils ont indiqué que le nouveau texte entraverait la participation politique en imposant des exigences financières lourdes pour l’enregistrement des partis et la présentation des candidatures.

Les experts ont également exprimé des doutes quant à l’intégrité des consultations ayant servi de base à ces décisions, notant que le climat actuel, marqué par la répression contre les journalistes et les opposants, ne permet pas un dialogue véritable.

Ils ont ajouté que le projet de loi inclut des propositions controversées, comme le prolongement du mandat du chef de l’État actuel, le général Assimi Goïta, de cinq ans sans élections — une mesure contraire aux engagements antérieurs pris par le gouvernement malien.

Ce projet de loi sera prochainement examiné par le Conseil national de transition. Les experts ont appelé ce dernier à rejeter le texte et ont confirmé leur disponibilité pour aider le gouvernement à le modifier afin qu’il soit conforme aux normes internationales relatives aux droits humains.

Dans un contexte de tensions croissantes, plusieurs partis politiques ont annoncé de nouvelles manifestations le 9 mai, après des incidents présumés de perturbation violente de leurs rassemblements plus tôt cette semaine. Les experts ont rappelé que « le droit de manifester pacifiquement est un droit fondamental qui doit être respecté par les autorités. »

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