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Le Committee for Justice met en lumière les enjeux régionaux lors du 14ᵉ Forum des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l’homme à Genève

المنتدى الأممي الرابع عشر للأعمال وحقوق الإنسان

Le Committee for Justice a participé au 14ᵉ Forum des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l’homme, qui s’est tenu au siège des Nations Unies à Genève du 24 au 26 novembre 2025, sous le thème : « Accélérer l’action en matière d’entreprises et de droits de l’homme en temps de crises et de transitions ». Le Forum a réuni des représentants de gouvernements, d’organisations internationales, d’entreprises, de syndicats, de la société civile et du milieu universitaire du monde entier.
Le CFJ était représenté au Forum par son directeur exécutif, Ahmed Mefreh, qui a pris part à plusieurs séances plénières et thématiques, ainsi qu’à des réunions bilatérales avec des partenaires onusiens et internationaux. Ces échanges ont porté en particulier sur la situation dans la région arabe, en Afrique du Nord et au Sahel, et sur les responsabilités des acteurs économiques dans des contextes de conflit et de transition politique.
La participation du CFJ s’inscrivait dans sa démarche visant à intégrer les préoccupations de la région – notamment la situation des réfugié·e·s et des migrant·e·s, des travailleurs et des communautés locales affectées par des projets économiques ou sécuritaires – dans la discussion mondiale sur la mise en œuvre des Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme. Le Forum constitue en effet une plateforme clé pour évaluer les progrès accomplis, ainsi que les lacunes et les défis persistants dans l’application de ces Principes.
Tout au long du Forum, le CFJ s’est concentré sur plusieurs axes essentiels, parmi lesquels :
  • Mettre en évidence les risques engendrés par l’enchevêtrement de crises multiples – conflits armés, crises économiques, transitions politiques, dégradation environnementale et développement rapide de l’intelligence artificielle – sur la capacité des États et des entreprises à respecter leurs obligations en matière de droits humains et à éviter de causer ou de contribuer à des violations à travers leurs activités et leurs chaînes de valeur.
  • Souligner que la responsabilité des entreprises de respecter les droits humains, telle qu’énoncée dans les Principes directeurs de l’ONU, exige un « panachage judicieux » de mesures volontaires et de règles juridiquement contraignantes aux niveaux national et international, y compris des législations sur le devoir de diligence en matière de droits humains et des mécanismes efficaces de recours et de réparation pour les victimes.
  • Contribuer aux discussions sur le devoir de diligence dans les situations de crise et de conflit, sur les questions de migration et de travail transfrontalier, ainsi que sur l’impact des politiques et des accords sécuritaires ou militaires sur les droits économiques, sociaux, civils et politiques des personnes et des communautés.
  • Mettre l’accent sur la nécessité d’une protection spécifique pour les défenseur·e·s des droits humains, les journalistes et les autres acteurs qui œuvrent à révéler les violations liées aux activités des entreprises, face à la montée des poursuites abusives, des pressions sécuritaires et des campagnes de diffamation visant celles et ceux qui s’expriment.
Le CFJ a également mobilisé son expérience en matière de documentation des violations en Égypte, en Afrique du Nord et au Sahel, ainsi que son travail avec les mécanismes onusiens et régionaux, pour nourrir les débats du Forum sur l’accès à la justice dans des environnements complexes, et sur le rôle respectif des États, des entreprises, des organisations internationales et de la société civile pour faire du respect des droits humains un élément central et non négociable de toute activité économique ou d’investissement.
Le Committee for Justice réaffirme que le Forum des Nations Unies sur les entreprises et les droits de l’homme demeure un espace essentiel pour éviter que les engagements des entreprises en matière de droits humains ne restent confinés au discours volontaire ou au simple « branding RSE », et pour les traduire en politiques concrètes, cadres juridiques et pratiques opérationnelles ayant un impact réel sur la protection des droits des personnes et des communautés, en particulier les plus vulnérables.
Le CFJ poursuivra le travail engagé et s’appuiera sur les partenariats et réseaux consolidés à l’occasion de sa participation à la 14ᵉ édition du Forum, afin de promouvoir une approche plus globale qui relie la documentation de terrain des violations au développement des cadres juridiques et politiques relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, ainsi qu’au renforcement de la reddition de comptes de tous les acteurs économiques qui causent ou contribuent à des atteintes aux droits humains.