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Tunisie: Le CFJ signale des violations «graves» contre l’activiste Mosab Al-Gharbi et appelle à sa libération

Le Comité pour la Justice (CFJ) a constaté de graves violations contre l’activiste politique tunisien Mosab Al-Gharbi, emprisonné depuis juillet 2024 pour des accusations d’hébergement d’une personne recherchée par les autorités.

Les autorités judiciaires tunisiennes ont achevé les investigations sur son affaire le 23 janvier 2025, et ses avocats se sont vu refuser l’accès à leur client depuis le 22 janvier 2025. Son audience a été fixée au 20 février 2025 devant la chambre d’accusation spécialisée en terrorisme, dans des conditions de détention sévères qui violent ses droits fondamentaux.

Depuis son arrestation, Al-Gharbi a subi une série de violations, à commencer par sa détention sans autorisation judiciaire préalable, ce qui constitue une violation de la Constitution tunisienne de 2022. Il a également enduré des conditions carcérales difficiles, ayant d’abord été placé dans une cellule surpeuplée avant d’être transféré en isolement après une dispute avec un agent pénitentiaire qui l’aurait à plusieurs reprises traité de « terroriste ».

De plus, Al-Gharbi a été interdit de participer aux activités des prisonniers et s’est vu refuser l’accès aux livres pendant deux mois. En janvier 2025, il a entamé une grève de la faim pour protester contre le retard pris dans son procès, ce qui a entraîné une détérioration de son état de santé.

Le CFJ condamne ces graves violations et appelle à la libération immédiate de Mosab Al-Gharbi ou à sa présentation devant un procès équitable respectant les normes internationales reconnues. Le comité exhorte également les autorités à lui garantir des conditions de détention humaines et appropriées et à mettre fin à toutes les violations dont il est victime, notamment le refus des visites juridiques et les restrictions à ses droits fondamentaux.

Le CFJ insiste sur la nécessité de respecter la Constitution tunisienne et les lois internationales garantissant les droits fondamentaux des détenus. Le comité demande également que les responsables de ces violations soient tenus pour responsables et que des mesures soient prises pour prévenir leur récurrence.