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Tunisie: Le CFJ condamne le refus de libération du journaliste Mourad Zghidi et appelle à la fin des mesures arbitraires à son encontre ainsi qu’à sa libération immédiate

Le Comité pour la Justice (CFJ) a condamné la décision du premier juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis, rendue le mercredi 5 mars, de rejeter la demande de libération du journaliste Mourad Zghidi, détenu dans le cadre d’une affaire impliquant des allégations de « blanchiment d’argent ».

Le CFJ a cité Amira Mohamed, ancienne membre du bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens, qui a déclaré : « Malgré la résolution de la situation fiscale, qui a été présentée à tort comme du blanchiment d’argent, et malgré l’accomplissement de sa peine liée à ses déclarations radiophoniques et télévisées ainsi qu’à ses publications sur les réseaux sociaux, la ‘détention arbitraire’ du journaliste Mourad Zghidi se poursuit, et sa demande de libération a été rejetée. »

L’équipe de défense du journaliste Zghidi avait soumis une demande de libération, notant qu’il est détenu depuis le 11 mai 2024. Le 22 mai de la même année, il a été condamné à un an de prison avec exécution immédiate en raison de commentaires faits à la radio, à la télévision et sur les réseaux sociaux, en vertu de l’article 24 du tristement célèbre décret n° 54. La peine a ensuite été réduite à huit mois.

En décembre 2024, l’équipe de défense a été surprise lorsque le premier juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis a émis un mandat de dépôt contre Zghidi pour des accusations de « blanchiment d’argent » !

Le CFJ affirme que le refus de libérer Zghidi s’inscrit dans le cadre d’une persécution continue, le privant de sa liberté et de ses droits, et le ciblant pour ses opinions. Le CFJ appelle à la fin des mesures arbitraires contre lui et exige sa libération immédiate et inconditionnelle. Le comité exhorte également les autorités tunisiennes à soutenir la liberté de la presse et la liberté d’opinion et d’expression en général dans le pays, qui connaît une vague de répression sans précédent depuis la révolution du Jasmin.