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Mauritanie: Le CFJ et MOHRD soumettent un rapport parallèle au Conseil des droits de l’homme à l’occasion de l’examen périodique universel de la Mauritanie

Le «Comité pour la Justice» (CFJ), en partenariat avec «Observatoire mauritanien des droits humains et du développement» (MOHRD), a soumis un rapport parallèle commun au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, à l’occasion de la prochaine session de la quatrième revue périodique universelle (UPR) de la Mauritanie.

Le rapport met l’accent sur les violations graves et persistantes des droits humains en Mauritanie, notamment la violence policière généralisée, la torture et les traitements inhumains en détention, les arrestations arbitraires, ainsi que les restrictions imposées à la liberté d’expression et au droit de se réunir pacifiquement.

 

S’appuyant sur une documentation extensive et des enquêtes sur le terrain, le rapport fournit des détails précis concernant:

– La mort du défenseur des droits humains Souvi Ould Jibril Ould Cheine en garde à vue en 2023, ainsi que les préoccupations persistantes quant’à l’impunité.

– Les répressions violentes répétées contre des manifestations pacifiques, notamment les manifestations étudiantes et celles organisées par l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA).

– Les décès survenus en détention à la suite des manifestations post-électorales de 2024, où trois citoyens sont décédés en garde à vue, dans un contexte d’accusations de torture.

– Les conditions carcérales difficiles, la discrimination systémique à l’encontre des groupes marginalisés, ainsi que l’absence d’application efficace des lois contre l’esclavage.

– Les restrictions croissantes imposées aux droits civils et politiques, avec notamment la dissolution par le gouvernement de partis politiques et la limitation des activités des associations indépendantes.

 

Le CFJ et MOHRD appellent les autorités mauritaniennes à:

– Libérer immédiatement toutes les personnes détenues arbitrairement, y compris les défenseurs des droits humains et les manifestants pacifiques.

– Mener des enquêtes indépendantes et impartiales sur toutes les allégations de torture, de mauvais traitements et de décès en détention.

– Garantir la liberté d’expression, de réunion et d’association, et abroger les lois restrictives utilisées pour cibler les militants et les journalistes.

– Lutter contre la discrimination systémique, en particulier à l’égard des descendants des esclaves et des femmes.

– Mettre en œuvre des mesures de justice transitionnelle pour répondre aux violations antérieures des droits humains, et renforcer l’indépendance des institutions nationales des droits humains.

 

Ce rapport commun appelle également la communauté internationale à surveiller de près le bilan de la Mauritanie en matière de droits humains, et à soutenir les efforts visant à assurer la responsabilisation et les réformes structurelles.